Marie Marcelle Oinda, dite “Madame AKA” , La dame des Lataniers Une intermédiaire culturelle engagée

Prosper Ève

Madame AKA

La dame des Lataniers
Une intermédiaire culturelle engagée

Marie Marcelle Oinda, dite “Madame AKA”

(1920 — 2006)

L’esclavage occupe une place non négligeable dans les travaux historiques de Prosper Ëve, Professeur des universités, Professeur d'Histoire Moderne à l’université de La Réunion. Dans un climat decontestation incompréhensible, il a mobilisé son énergie pour que lesrestes d’Auguste Lacaussade, fils de l’esclave Fanny, affranchie avant laévolution de 1789, soient transférés du cimetière Montparnasse (Paris) au cimetière paysager d’Hell-Bourg. Ce poète du XIXe siècle se retrouve ainsi conformément à ses vœux, dans le cirque où l’esclave marron Anchaing, qu’il a élevé au rang de héros et de modèle pour les Polonais exilés en quête de liberté, s’est illustré. Il a également œuvré des années 1980 à 2018, pour que la pierre tombale attribuée dans le cimetière marin de Saint-Paul par la famille Mallac à l’esclave affranchie Delphine Hélod, peu après sa mort en 1836, subtilisée à la fin des années 1960 au profit du pirate La Buse, lui soit restituée. Son intérêt pour les Subaltern Studies est incontestable. Cet ouvrage,consacré à une domestique d’un camp de Saint-Denis issue du monde des esclaves malgaches et des engagés africains, vient apporter de nouveaux éclairages sur l’histoire des dominés de cette terre édénique de l’océan Indien.

Prosper Êve a publié entre autres :

-Naître et mourir à l’île Bourbon à l'époque de l'esclavage (1999) «Variations
sur le thème de l'amour à Bourbon à l’époque de l'esclavage (1999) +Les
esclaves, la mer et la montagne (2003) -Le bruit du silence. Parole des
esclaves de Bourbon de la fin du XVTIe siècle au 20 décembre 1848 (2010)
Le corps des esclaves de l’île Bourbon. Histoire d’une reconquête (2013).

Posté le : 22/03/2021