L’heure est à l’Espérance : tous Pèlerins !

 

Le thème choisi pour l’Année Sainte par le Pape François, « Pèlerins d’Espérance » raisonne comme un appel de Dieu pour chacun de nous. Notre monde « liquide », qui ne repose plus sur des bases fortes des relations humaines, sociales et structurelles, promeut sans que l'on s'en rende compte, le tout éphémère, sans avenir, ni valeur. Le "c'est tendance" fait la loi. Cela se traduit par des sentiments de peur, d'inquiétude, de désarroi dans les cœurs et particulièrement chez les jeunes qui ont soif de sens. L'ambiance de provocation, de violence, jusqu'à la guerre, est presque devenue normale. Un constat qui ne veut pas ici se faire l'écho d'une base d'idéologie politisante, capable de crisper encore plus les relations sociales.

 

L’épanouissement de La personne, des peuples et de l’humanité semble perdre de plus en plus sa place au cœur des considérations sociales, économiques, culturelles. C'est une proposition de fond dans la perspective d'un monde plus juste qui traverse la proposition chrétienne pour la société. Aujourd'hui, ce qui importe pour beaucoup, c’est le poids de l’influence. Ce dernier est devenu une nouvelle forme de pouvoir, mais qui ne se soucie pas fondamentalement d’une éthique dont la préoccupation est de faire grandir chaque personne. Au contraire, les inégalités constituent son socle.

 

L’Année Sainte nous donne l’occasion de reprendre ou de prendre notre bâton de pèlerin. Se mettre en marche, pour rencontrer soi-même et rencontrer le Seigneur qui marche avec nous. En chemin, comme l’ont vécu ses apôtres, apprendre à regarder, à accueillir et se laisser accueillir, à soutenir tant de personnes qu'Il met sur notre route. Tous peinent à avancer, à se relever, à garder le cap et le but…. Pèlerins d’une vie, nous le sommes tous. Que ce pèlerinage Jubilaire soit beau, tant de découvertes, de fraternité, de joie, de projets, de partages, de trésors d’expérience à partager, de forces à transmettre, d’amour et d’amitié à nourrir… c’est l’Espérance à glaner et à faner en chemin. Glanées, ces graines nous affermissent, fanées elles deviendront des semences au long du chemin, elles fleuriront et porteront du fruit au monde de demain. 

 

Bonne route en ce temps de Carême. C'est la montée, la montée vers Pâques !